Histoire de la protection de la nature et de l’environnement
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Journée d’étude annuelle du Groupe d’Histoire des Zones Humides

8 novembre    >    12 novembre

Le programme s’organise autour de trois entrées :

 Exploitation, partage des ressources et conflits.

Dans les zones humides, les communautés ont possédé des terres sur lesquelles la jouissance s’exerçait en commun par le partage des ressources des eaux, des herbes, des bois, des gibiers, de la tourbe... Quelles ont été les ressources partagées dans le temps et dans l’espace ? Quelles furent les modalités des usages qui leur étaient liés ? Quelles furent les règles et normes encadrant cette gestion collective des milieux humides ? Quels ont été les bénéficiaires de ces usages ? Quels liens existent‐ils entre la gestion collective de ces espaces et les pratiques ? Quels types de conflits, l’usage des biens communaux a‐t‐il fait naître ? Quels ont été les groupes sociaux concernés ? Quel est le rôle des évolutions et des ruptures politiques ? Les usages ont‐ils été un élément de gestion conservatoire des milieux humides ?

 Originalité des usages en zones humides.

Les usages pratiqués dans les espaces humides sont variés. Ils concernent toutes les activités et tous les acteurs de ces espaces. Aborder les usages dans les zones humides, c’est donc aborder les pratiques de la chasse et de la pêche mais aussi le tourbage, l’élevage et bien d’autres activités encore. La multiplicité des usages entraîne‐t‐elle plus qu’ailleurs des conflits ?

 Le devenir des espaces collectifs d’aujourd’hui.

Si les espaces collectifs et les formes collectives d’utilisation des zones humides ont fortement reculé tout au long du XIXe, sans toutefois totalement disparaître, leur maintien au cours du XXe s’est accompagné d’un profond bouleversement de leurs pratiques et de leurs statuts. Ainsi, le XXe siècle marque‐t‐il une rupture entre le foncier collectif et les usages collectifs, le premier n’étant plus systématiquement associé aux seconds alors que, au contraire, de nombreuses activités de groupe
affectent des propriétés privées. C’est donc la notion même d’espace collectif qui doit aujourd’hui être revisitée et confrontée aux nouvelles politiques d’appropriation sociale du territoire et à leurs objectifs inédits. Des marais communaux mis en location privative à des fins de loisir aux zones humides acquises au titre de la politique départementale « Espaces naturels sensibles », c’est en effet toute une gamme de nouveaux usages qui apparaît. Quels sont‐ils ? Comment font‐ils évoluer les limites entre espace public et espace privé ? En quoi la polyfonctionnalité souhaitée de ces espaces (protection de la nature, infrastructures naturelles, écotourisme, zones vertes et bleues…) et
la fragmentation territoriale qui l’accompagne interfèrent elles avec l’évolution des statuts fonciers et des pratiques communautaires ? Quels sont enfin les invariants et les inerties qui contribuent au maintien de formes plus anciennes d’appropriation collective (syndicat d’assèchement ou de gestion des eaux, activités cynégétiques associatives, parcours de pêche communaux, mise au marais de bête d’élevage…) ? A travers ce thème des espaces collectifs associés aux zones humides, c’est bien toute
une réflexion sur les pratiques de l’espace qui s’engage.


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