1971 - 2021 : Les 50 ans du ministère
de l'environnement

Présentation

Historique

Thématiques

Carte

Galerie

Ressources

Actualités
MENU


Quelques jalons dans la carrière de Serge Antoine :

Précedent Suivant

Par Bernard Vuillet, archiviste au ministère de l’environnement 2008

 De 1954 à 1970, à la Délégation à l’aménagement du territoire, cet énarque est l’artisan de la création des régions françaises et des observatoires économiques régionaux, il est aussi un des responsables de la mise en place des parcs naturels régionaux et du conservatoire du littoral
 En 1976, il est nommé secrétaire général du Haut comité de l’environnement, devient directeur de la revue « 2000  » de la DATAR.
 En 1971 naît le ministère de l’environnement. Serge Antoine y occupe diverses positions - notamment chef de la mission des études et de la recherche (1978-1984), puis chef de la mission environnement-développement (1984-1991) - qui lui permettent de contribuer à la définition du patrimoine naturel, à la naissance de la politique environnementale liée à l’aménagement du territoire.
 Il crée, en 1971, dans les salines d’Arc-et-Senans (Doubs) un centre international de réflexions sur le futur (la Fondation Claude-Nicolas Ledoux) qui organise des colloques sur les innovations technologiques et l’évolution de la société. Les archives de la fondation, conservées aux Archives départementales du Doubs, contiennent les actes de ces débats sur l’avenir.
 La création par Serge Antoine, en 1978, du carrefour international de la communication, dans l’Arche de la Défense, procède de la même passion de futurologie et de son sens de l’ouverture. Dans le même esprit, ce visionnaire participe à la création de l’association internationale et de la revue « Futuribles  », à laquelle il apporte de nombreuses contributions.
 Serge Antoine participe aux conférences des Nations Unies sur l’environnement, de Stockholm (1972) à Rio de Janeiro (1992) et de Kyoto (1997) à Johannesburg (2002), o๠se détermine l’avenir de notre monde. Les rapports, les études, les documents de travail, les notes et les correspondances recueillis par ce représentant de la France constituent une source précieuse pour l’histoire.
 Serge Antoine est en grande partie à l’origine du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en faveur de la Méditerranée. Il devient vice-président de ce plan d’action pour la Méditerranée, dit « Plan Bleu  ». La mobilisation sans précédent d’Etats multiples et si différents autour du grand plan de sauvetage de la Méditerranée se décrit dans la durée à travers les expertises, les analyses, les études mais aussi les comptes rendus de réunions, les rencontres des « parties contractantes  », les protocoles et les programmes d’intervention.
 Enjeu majeur pour l’environnement, l’accroissement démographique et l’urbanisation sont les thèmes de réflexion et d’action débattus aux sommets mondiaux des villes organisés sous l’égide de l’UNESCO, à Lisbonne (1994) ou à Istanbul (1996). Serge Antoine qui participe à ces conférences contribue à la formation de la Fédération mondiale des Cités unies (FMCU).
 Une coopération scientifique, au travers de forums et de publications, s’établit avec de nombreux centres de recherche, tels que le Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (CIRED), le Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), le Groupement d’études et de recherches sur la Méditerranée (GERME)…
 Serge Antoine s’engage personnellement dans plusieurs organisations : il est administrateur de la « Fondation Seydoux pour la Méditerranée  » et président de l’association « Méditerranée 2000  » dont nous pouvons suivre les activités à travers les conseils d’administration.
 En 1992 Serge Antoine participe au sommet de Rio, en tant que conseiller spécial de la France.
 Il est nommé représentant de la France à la Commission méditerranéenne du développement durable créée en 1996. Il préside le Comité français pour l’environnement et le développement durable (le « Comité 21  ») et collabore étroitement avec la Commission mondiale du développement durable.
 Il encourage les initiatives de coopération culturelle par la création d’un réseau de librairies de la Méditerranée, l’organisation de colloques, de forums. Il soutient le projet de protection des « 100 sites culturels méditerranéens  » sous le patronage des Nations Unies et prend une part active aux colloques francophones organisées par le haut conseil de la Francophonie à Tunis (1991) ou en marge du sommet mondial de Johannesburg (2002).

Décès en mars 2006.

Bernard Vuillet
Archiviste au ministère, 2008