Histoire de la protection de la nature et de l’environnement
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L’histoire environnementale est-elle une histoire culturelle ?

19 septembre

L’Association pour le développement de l’histoire culturelle a pour objectif de créer un lien d’information et un lieu de débat entre tous les chercheurs et chercheuses - quelle que soit leur discipline - intéressés par les questions théoriques et pratiques touchant à l’histoire culturelle.

Elle organise son congrès annuel le samedi 28 septembre 2024 au Musée de la Chasse et de la Nature, 60 rue des Archives, 75003 Paris, de 9h30 à 17h30.

Elle a choisi cette année de répondre à la question : « l’histoire environnementale est-elle une histoire culturelle ? »

A priori l’histoire culturelle et l’histoire environnementale regardent dans deux directions différentes, l’une s’attachant aux incarnations sociales des représentations collectives, l’autre aux matérialisations biologiques, climatiques et pédologiques des interactions entre les humains et leur environnement. Chacune naviguerait dans sa bulle historiographique, l’une émergeant depuis l’histoire sociale dans les années 1980 et l’autre depuis l’histoire des sciences dans les années 2000.

Une telle partition repose sur une méconnaissance des liens unissant les deux champs. Les trajectoires intellectuelles des historiens culturalistes et environnementalistes témoignent au contraire de curiosités renouvelées par les emprunts au questionnaire des uns aux autres. Comment traiter de l’anthropisation des milieux « naturels » sans questionner les cosmologies et les usages sociaux, religieux, culturels la conditionnant ? Comment comprendre les oppositions et les mobilisations environnementales précoces sans se tourner vers l’histoire des représentations, des sensibilités mais aussi des luttes sociales ? Et comment l’histoire culturelle des usages du temps libre, des savoirs, des médias, peut-elle se dispenser d’interroger le positionnement des humains vis à vis des animaux, des « ressources » terrestres, des « aménités » paysagères ?

Pour en discuter, une table ronde animée par Anne-Claude Ambroise-Rendu (Professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) et Anna Trespeuch Berthelot (Maîtresse de conférences en histoire contemporaine – Université Caen Normandie) réunira de 14h à 16h30 :

– Guillaume Blanc, maître de conférences HDR en histoire contemporaine à l’université Rennes 2. Son dernier livre s’intitule La Nature des hommes. Une mission écologique pour « sauver » l’Afrique (2024).

– Steve Hagimont, maître de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Toulouse, auteur de Pyrénées. Une histoire environnementale du tourisme (fin du XVIIIe-XXIe siècle) (2022).

– Charles-François Mathis, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. La Civilisation du charbon (2021) figure parmi ses derniers ouvrages marquants.

– Émilie-Anne Pépy, maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université Savoie-Mont Blanc, co-autrice de Paysages inhumains (2021) et La Ville végétale. Histoire de la nature en milieu urbain, France, XVIIe-XXIe siècle(2017).

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