Histoire de la protection de la nature et de l’environnement
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Projet de colloque de l’AHPNE : nuisibles ? Approches interdisciplinaires

À l’heure où se discute en France le projet de loi sur la biodiversité, la question des « nuisibles » reprend une singulière acuité avec la multiplication et l’expansion de nouvelles espèces exotiques envahissantes ces dernières années, telles que celles du moustique tigre (Aedes Albopictus), porteur du virus Zika, transmissible à l’homme, du frelon asiatique (Vespa velutina), destructeur de ruches, de l’écureuil gris (Sciusrus carolinensis), qui s’implante au détriment de l’écureuil roux (Sciurus vulgaris) ou encore de l’ambroisie, plante fortement allergisante. Il faut aussi relever les vives controverses qui demeurent autour de la cohabitation du loup et de l’élevage, et les critiques qui sont de plus en plus documentées sur les risques pour la santé de l’utilisation des insecticides pour lutter contre les insectes ravageurs et de l’emploi des herbicides. Si la notion de « nuisible » demeure centrale dans la gestion du sauvage par nos sociétés, elle s’avère très variable selon l’époque, l’espèce, le territoire ou le groupe social considéré.

Afin de dresser un état de la recherche, d’historiciser cette notion et d’éclairer les enjeux actuels, l’Association pour l’histoire de la protection de la nature et de l’environnement (AHPNE) organisera un colloque international le 31 janvier et le 1er février 2017 à Paris, en partenariat avec le Centre de recherches d’histoire quantitative (CRHQ UMR 6583 - université de Caen), le Pôle de l’histoire environnementale de l’université de Namur (PolleN), les Archives nationales et le Comité d’histoire du ministère de l’Écologie. Le colloque bénéficie d’ores et déjà -du soutien de la Société nationale de protection de la nature, de la Fondation François Sommer et du Service du Patrimoine Naturel du Muséum national d’histoire naturelle.

Cette diversité des partenaires traduit l’intention du colloque : en croisant les regards disciplinaires, il s’agira de caractériser les différentes conceptions de la notion de « nuisible » qui co-existent actuellement et d’en retracer les origines, tout en s’ouvrant aux acteurs du présent. Le colloque entend contribuer à éclairer les relations et interactions entre les sociétés et la nature et, ainsi, permettre de mieux saisir leurs co-évolutions.

Les propositions peuvent émaner tout autant des sciences humaines et sociales (particulièrement histoire, sociologie, ethnologie, anthropologie, droit, philosophie) que des sciences du vivant et de la nature (particulièrement écologie, éthologie, biogéographie) ou encore des acteurs administratifs, techniques ou associatifs. Elles doivent être soumises avant le 20 mars 2016 à l’adresse.


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