La priorité accordée aujourd’hui au climat par les États, les ONG, les médias, est-elle justifiée ? Sa place dans les politiques environnementales n’est-elle pas excessive ? Soulever cette simple question paraît, en soi, iconoclaste, dégage un parfum de scandale et s’apparente à une démarche politiquement incorrecte, tant il semble communément admis que « la lutte contre le réchauffement climatique  » constitue la mère de toutes les batailles environnementales.
Il ne s’agit pas pour Guillaume Sainteny de nier la réalité du changement climatique, ni son importance. Toutefois, cette question a pris, selon lui, depuis les années 1990, une importance telle qu’elle en vient non seulement à dominer les politiques environnementales, mais aussi à les escamoter voire à leur nuire. Or, si le changement climatique constitue incontestablement un enjeu environnemental majeur, il n’apparaît pas plus important que la pollution de l’air, la pollution de l’eau, l’érosion de la biodiversité ou encore la dégradation des sols. C’est ce que s’attache à démontrer son auteur.
Editeur : Rue de l’échiquier